Julian Assange, l’énigmatique et controversé fondateur de WikiLeaks, va quitter son poste de rédacteur en chef. Assange vivait dans l’ambassade londonienne de l’Équateur depuis 6 ans.
Pourquoi Assange n’est-il plus rédacteur en chef de WikiLeaks ?
Le gouvernement équatorien a décidé de lui couper l’accès à Internet pendant 6 mois. Pour ces raisons, Julien Assange n’a pas pu remplir ses obligations de rédacteur en chef. Le journaliste islandais Kristinn Hrafnsson remplacera Assange au poste, le premier ayant occupé plusieurs rôles différents au cours de son passage à WikiLeaks.
Les fonctions les plus récentes de Hrafnsson étaient celles de porte-parole. Hrafnsson a travaillé à WikiLeaks pendant 7 ans, entre 2009 et 2016. Assange sait donc que Hrafnsson est un homme de confiance.
Assange n’a pas été totalement coupé de l’organisation puisqu’il travaillera toujours en tant qu’éditeur. Cela signifie qu’Assange aura le dernier mot sur l’histoire qui sera publiée et qu’il gérera également son personnel.
Hrafnsson a déclaré à WikiLeaks : « Je condamne le traitement de Julian Assange qui conduit à mon nouveau rôle, mais je me réjouis de l’opportunité de garantir la poursuite de l’important travail basé sur les idéaux de WikiLeaks. »
Assange opérait depuis 2012 depuis l’ambassade d’Équateur. Il a obtenu l’autorisation d’asile du président équatorien de l’époque, Rafael Correa. Le gouvernement équatorien croyait que les affirmations d’Assange selon lesquelles sa vie était en danger étaient vraies.
Ceci est dû au fait que le fondateur avait divulgué des informations classifiées sur certaines des personnes les plus puissantes du monde, y compris des politiciens américains.
Qu’est-ce que WikiLeaks ?
WikiLeaks s’est fait connaître en 2010 lorsqu’il a divulgué la vidéo intitulée “Collateral Murder”, une séquence de 39 minutes de visée de canon d’une frappe aérienne menée à Bagdad en 2007 par une équipe de deux hélicoptères américains AH-64 Apache.
La séquence a été jugée classifiée, mais Chelsea Manning, le soldat américain qui a divulgué la séquence à WikiLeaks, a témoigné en 2013 qu’elle ne l’était pas en réalité. Les images montrent des soldats américains qui se moquent des civils alors qu’ils les abattent sans pitié.
La même année, en l’espace de quelques mois, WikiLeaks a aussi publié des journaux de la guerre d’Afghanistan et des journaux de la guerre d’Irak.
L’actuel président de l’Équateur, Lenin Moreno est moins enthousiaste à l’idée d’aider le hacker australien. En effet, il estime que cela compromettra les relations de l’Équateur avec d’autres pays et mettra en danger la réputation de l’Équateur.