La saga n’est pas finie
Juste quand nous pensions que la « saga Twitter d’Elon Musk » était terminée, le PDG de Tesla lance une nouvelle balle courbe à la SEC. Il semble qu’il n’en ait pas fini avec la Securities and Exchange Commission des États-Unis, plutôt engagé dans une bataille Twitter avec elle.
Musk a lancé un coup de gueule à la SEC, en tweetant une déclaration assez drôle, mais quelque peu mesquine :
« Je veux juste dire que la Commission d’enrichissement des shorts fait un travail incroyable. Et le changement de nom est tellement à propos ! » Le tweet a été envoyé jeudi à 13h16, heure du Pacifique.
La blague est que la SEC est une organisation avide d’argent qui ne cherche qu’à se remplir les poches, au nom de la justice. À son crédit, c’était une prise assez intelligente sur l’abréviation SEC.
Musk a envoyé un autre tweet. Cette fois, il a tweeté :
« Désolé pour la faute de frappe. C’était impardonnable. Pourquoi seraient-ils contrariés par leur mission ? C’est ce qu’ils font. »
Même les plus irréductibles supporters de Musk en avaient assez de ses frasques enfantines. Ils craignaient que les habitudes irrationnelles du milliardaire excentrique ne leur coûtent leur vie. Ils n’appréciaient pas les tweets, car ils craignaient qu’il nuise grandement aux actions.
Musk a répondu à ces inquiétudes avec une approche en demi-mesure. Il les a rassurés, mais sans étayer ses affirmations d’une quelconque preuve ou d’un quelconque élément de preuve.
Il s’agissait d’une sorte de vengeance alimentée manifestement par le ressentiment à l’égard de la décision de la Commission.
La SEC avait décidé le 29 septembre dernier que Musk et Tesla devaient payer 20 millions d’euros d’amende chacun, en raison de la manipulation du marché boursier par Musk via ses tweets.
La SEC voulait restreindre la communication de Musk sur Twitter et avoir un contrôle global sur ses actions. Afin d’apaiser les souhaits de la SEC, Tesla a accepté de faire entrer deux administrateurs indépendants dans son conseil d’administration.
En fin de compte, la SEC a forcé Musk à quitter son poste de président, a blessé son ego, ce qui explique probablement pourquoi Musk s’est engagé dans un bras de fer avec la SEC. En outre, le conseil d’administration de Tesla superviserait la façon dont Musk communique sur Twitter, ce qui restreint la liberté d’expression de Musk.
Mais malgré toutes ces sanctions et restrictions, la SEC aurait pu prendre des mesures plus sévères à son encontre. Premièrement, Musk a quand même pu conserver son titre de PDG. Deuxièmement, Musk n’a pas eu à admettre d’actes répréhensibles, c’est-à-dire qu’il n’a pas eu à admettre ou à nier les allégations de la SEC.
La principale préoccupation de la SEC était que le Sud-Africain avait menti sur la réception de fonds privés pour une prise de contrôle en raison de laquelle il avait décidé de racheter chaque action pour 420 euros. Cela était illégal et a conduit à une fraude sur les valeurs mobilières.